Le problème de santé publique liée aux antennes-relais de téléphonie mobile a pris une nouvelle dimension avec la mise à jour de nombreux cas de cancers et notamment de cancers infantiles à proximité de ce type d’installation en Espagne.
En effet, après les quatre cas de leucémie ou de lymphome diagnostiqués à l’Ecole Garcia Quintana à Valladolid, chez des enfants âgés de 5 à 9 ans, les premières investigations plus systématiques menées autour de l’établissement ont révélé sept nouveaux cas de cancers, portant à onze le nombre de victimes autour d’un seul et même site, proportion nettement supérieure à la moyenne nationale espagnole.
L’opinion espagnole alarmée par ces révélations découvre peu à peu que les cas de Valladolid ne sont, hélas, pas des cas isolés : à Malaga on recense 10 cas de cancer autour d’installations de téléphonie mobile (Cristina Esparza), à Tarifa, 1 cas de leucémie infantile et deux fausses couches (El Norte de Castilla, 19/01/02), à Madrid, 14 cas de cancers…
Les technologies utilisées par les opérateurs espagnols sont identiques à celles qu’utilisent les opérateurs français. Et, pourtant, il semble que de même que le nuage de Tchernobyl s’est arrêté, en 1986, à la frontière italienne, les ondes émises par les antennes-relais doivent être arrêtées par la chaîne des Pyrénées. En effet, alors que la presse internationale a largement relayé l’information y compris dans des revues telles que le Lancet, en France, seule France-Info et France Inter ont osé la reprendre. Malgré les communiqués que nous avons transmis largement à la presse écrite, nous n’avons trouvé aucun écho de cette grave affaire dans les journaux.
A ce silence répond celui du ministère de la Santé qui ne semble pas s’être particulièrement ému de ces annonces pourtant bien inquiétantes. Il faut rappeler pourtant que le décret que préparent les ministères de la santé et de l’industrie en France est identique au décret royal pris par le gouvernement espagnol et remis en cause, y compris par les Cortes. La ministre des sciences et technologies Anna Birulés, a, d’ores et déjà, pris un arrêté exigeant que tous les opérateurs réduisent leurs émissions au niveau le plus bas possible. Nous attendons que le gouvernement français prenne le même type de dispositions d’autant que nous avons signalé au ministère de la Santé, trop nombreux autour des antennes pour n’être considérés que comme des coïncidences aléatoires.
Nous demandons instamment :
que des mesures de sauvegarde soient prises notamment autour des bâtiments dits sensibles et des zones d’habitation ;
que les valeurs-limites d’exposition soient ramenées à celles qui étaient proposées par le groupe de parlementaires européens et qui ont été reprises par les députés français du groupe santé-environnement, soit 1 v/m ;
qu’une vaste enquête épidémiologique soit lancée afin de connaître réellement la situation dans notre pays.
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