Nous nous rendrons à ce rendez-vous mais nous le considérons comme une rencontre préparatoire à celle de vendredi à laquelle nous comptons bien participer. C’est le message que nous transmettons, ce jour, au Ministre.
Lettre ouverte à Eric Besson, secrétaire d’Etat chargé du Développement de l’économie numérique
Monsieur le Secrétaire d’Etat,
L’actualité concernant la téléphonie mobile s’emballe : multiplication de résultats scientifiques préoccupants parmi lesquels nous nous contenterons de citer le dernier en date qui démontre, une fois de plus, une perméabilisation de la barrière hémato-encéphalique chez des rats exposés aux ondes de 900 MHz (Salford and al.) ; prise de position du Parlement européen en faveur d’une redéfinition des valeurs d’exposition limites à recommander, reprise immédiatement par des parlementaires français ; nouvelle condamnation d’un opérateur à démonter ses installations au nom du principe de précaution…
Face à cette accumulation d’évènements, vous avez décidé d’organiser, le 17 octobre, une réunion rassemblant l’ensemble des acteurs concernés par ce dossier, hormis les associations que vous avez convoqué à rebours et ce après notre sollicitation. Cette rencontre, selon vos dires, a vocation à organiser un débat neutre afin de trouver des solutions de compromis permettant un développement de la téléphonie mobile tout en garantissant la santé effective des riverains.
Suite à notre lettre datée du 2 octobre où nous annoncions notre intention de nous inviter à cette réunion, vous nous avez conviés à une réunion … le 14 octobre. Nous nous rendrons à cette réunion mais, pour nous, celle-ci ne peut être qu’une réunion préparatoire à celle qui doit se tenir, trois jours plus tard, avec l’ensemble des acteurs concernés dont nous faisons partie. Il va de soi qu’il ne peut y avoir des interlocuteurs de première catégorie et des associations convoquées à part, en catimini.
Malgré nos multiples alertes, l’absence d’une réglementation contraignante a conduit les opérateurs à installer leurs antennes dans le voisinage proche d’habitations et autres groupes scolaires. Nous déplorons que ce soit la justice qui vienne combler les carences de l’Etat en la matière et qu’il faille attendre un appel du Parlement européen pour que le gouvernement français s’intéresse à cette question.
Le décret du 03 mai 2002 fixant des seuils d’exposition suffisamment élevés pour ne jamais être dépassés, seuils appréciés par le Parlement européen comme « obsolètes », doit être revu significativement à la baisse de façon à prendre en compte les incertitudes sanitaires liées à une exposition chronique des riverains d’antennes.
Or, c’est justement sur le prétexte des faibles niveaux d’exposition que nombre de rapports d’expertise français ont postulé qu’il était inutile de mener des études scientifiques plus à proximité des stations de base. Les auteurs de tels écrits « scientifiques », trop proches des opérateurs pour être qualifiés d’indépendant, ont réussi à empêcher toute recherche sur le sujet. La France s’est ainsi complu dans un certain laxisme réglementaire, faute d’études scientifiques rigoureuses.
Nous espérons que les rencontres des 14 et 17 octobre, auxquelles nous nous rendrons, permettront d’avancer dans la direction d’une véritable et immédiate application du principe de précaution en matière de téléphonie mobile.
Dans l’attente de vous rencontrer et vous remerciant par avance de l’attention que vous voudrez bien porter à ce présent courrier, nous vous prions de recevoir nos courtoises salutations.
Janine Le Calvez, Priartem
Stéphen Kerckhove, Agir pour l’Environnement
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