La rupture des négociations entre la Ville de Paris et les opérateurs, due à l’intransigeance de ces derniers, a fait réagir le ministre de l’Industrie (rappelons qu’ils ont notamment proposé de porter la valeur limite d’exposition à 10 ou 15 V/m alors que depuis 2003 la Ville applique une charte à 2 V/m moyennés sur 24 heures).
Eric Besson - dont on se souvient qu’il ne s’était pas particulièrement manifesté par son attention aux questions de santé publique lorsqu’il a eu le dossier de la téléphonie mobile en charge, il y a quelques années - a immédiatement réagi en déformant les faits de façon caricaturale et en demandant à la Ville de se remettre à marcher au pas fixé par les intérêts des industriels.
Un ministère de la Santé qui minimise voire renie tous les signaux d’alerte qui s’accumulent, un ministère de l’Ecologie bien éteint sur ces questions et un ministère de l’Industrie dont la principale action est de voler au secours des opérateurs face à la ville de Paris qui ose se soucier de la santé et de la sérénité de ses administers, tel est le sinistre tableau que nous pouvons dresser aujourd’hui de la politique gouvernementale sur la question de la téléphonie mobile.
Il s’agit pourtant d’une stratégie d’arrière-garde, au regard des événements récents, notamment la classification des radiofréquences comme potentiellement cancérigènes par l’OMS le 31 mai dernier. Le mur du déni du risque se fissure et doit laisser la place à une véritable négociation sur les solutions à mettre en place pour éviter que la téléphonie mobile ne soit le prochain grand scandale de santé publique.
Priartem demande aux élus parisiens de tenir bon et de faire passer la santé des Parisiens avant les intérêts des opérateurs.
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