Ayant dĂ©couvert fortuitement au printemps 2008 le projet de l’opĂ©rateur d’installer une station de base de tĂ©lĂ©phonie mobile en contrebas de leurs maisons, et donc de placer des Ă©metteurs Ă hauteur de leurs fenĂŞtres, les riverains avaient protestĂ©, pĂ©titionnĂ©, dĂ©posĂ© un recours gracieux... sans ĂŞtre Ă©coutĂ©s par la mairie de Montluçon. Le 22 avril 2009, en pleine nuit, le pylĂ´ne fut littĂ©ralement passĂ© au-dessus de la tĂŞte des habitants rassemblĂ©s sur le site pour ĂŞtre installĂ© près du quai, sous les yeux du Commissaire de police et d’un adjoint au maire. Dès lors, quelle confiance les riverains pouvaient-ils accorder Ă leurs Ă©lus pour dĂ©fendre leurs intĂ©rĂŞts ?
Cette installation Ă©tait prĂ©tendument rendue nĂ©cessaire par une absence de couverture du quartier suite Ă l’enlèvement, en novembre 2006, de six antennes-relais du toit du lycĂ©e Mme de StaĂ« l, tout proche (l’internat est Ă 100 m), dĂ©cidĂ©e par le Conseil rĂ©gional d’Auvergne . En rĂ©alitĂ©, comme les riverains l’avaient fait constater par huissier, avant cette nouvelle implantation on pouvait parfaitement tĂ©lĂ©phoner dans le quartier : les appareils de tous les opĂ©rateurs affichaient de nombreuses barrettes.
Depuis la mise en service des Ă©metteurs, les mesures de champs Ă©lectromagnĂ©tiques ont Ă©tabli un niveau d’exposition particulièrement Ă©levĂ© Ă 102 m de distance, rue Mizault : 2,27 Volts par mètre - alors que certaines villes doivent expĂ©rimenter 0,6 Volts par mètre suite au "Grenelle des Ondes"
A proximitĂ© du pylĂ´ne vivent des personnes dĂ©jĂ fragilisĂ©es car malades, ainsi que de jeunes enfants. Les habitants n’acceptent pas de voir ainsi dĂ©grader leur cadre de vie en se voyant imposer des Ă©quipements sans utilitĂ© dĂ©montrĂ©e dans le quartier, et sources de risques sanitaires potentiels. L’Agence Française de SĂ©curitĂ© Sanitaire, Environnementale et du Travail ( AFSSET), Ă la suite de son dernier rapport sur le sujet Ă l’automne 2009, concluait que "dès lors qu’une exposition peut ĂŞtre rĂ©duite, cela doit ĂŞtre envisagĂ©". C’est prĂ©cisĂ©ment ce que permettrait le dĂ©montage de ces Ă©metteurs.
MaĂ®tre Christophe Ramognino, avocat Ă Paris, accompagne depuis un an les habitants dans ce combat dĂ©mocratique du pot de terre citoyen contre le pot de fer des grands groupes. Leur recours exprime leur espoir d’ĂŞtre entendus par les juges, comme d’autres l’ont Ă©tĂ© avant eux. Citoyens ordinaires, ils ne demandent au fond que l’application de deux principes dĂ©sormais constitutionnels : le principe de prĂ©caution, en cas de controverse scientifique sur un risque, d’une part, et le droit de vivre et de grandir dans un environnement respectueux de la santĂ©, d’autre part.
Les riverains de la gare de Rimard sont soutenus localement par l’association montluçonnaise CIARTĂ©ME (Contre l’Implantation des Antennes-Relais de TĂ©lĂ©phonie Mobile près des Enfants) et nationalement par PRIARTĂ©M
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