(version française)
Nous, la « Coordination europĂ©enne des organisations pour une règlementation de l’exposition aux Champs ÉlectromagnĂ©tiques (CEM) qui protège rĂ©ellement la sante publique »,....
exprimons notre soutien sans rĂ©serve Ă la lettre de dĂ©fiance du Groupe de Travail BioInitiative adressĂ©e au Projet International CEM de l’OMS le 19 dĂ©cembre 2016, intitulĂ©e “WHO RF EHC Core Group Membership is Unacceptable”, qui encourage l’OMS Ă apporter des changements nĂ©cessaires dans les membres du groupe de travail principal des critères d’hygiène de l’environnement concernant les radiofrĂ©quences(RF) « afin de reflĂ©ter une composition et une expertise plus Ă©quitables que dansle Groupe de travail du Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) sur RF de 2011 »(voir l’Annexe 1).
« Les Ă©tudes des animaux, publiĂ©es rĂ©cemment, et menĂ©es sur une pĂ©riode de 16 ans par le National Toxicology Program (NTP) de l’Institut national des sciences de la santĂ© environnementale (NIEHS) des États-Unis, signalent dĂ©sormais des effets cancĂ©rigènes Ă©vidents lors d’exposition chronique aux RF. En juin 2016, le NTP a produit des documents sur les risques statistiquement significatifs de cancers du cerveau et du cĹ“ur, ainsi que de lĂ©sions prĂ©cancĂ©reuses chez les animaux exposĂ©s aux RF, mais pas chez les animaux tĂ©moins. Nous avons dĂ©jĂ les rĂ©sultats disponibles, tant chez l’homme que chez l’animal, Ă incorporer dans l’Ă©valuation des EHC sur RF. Cet effort important ne peut ĂŞtre assurĂ© qu’avec un meilleur Ă©quilibre dans la composition des principaux participants au processus. Il est aussi nĂ©cessaire d’inclure des membres des pays sous-reprĂ©sentĂ©s tels que la Russie, la Chine, l’Inde, la Turquie et l’Iran, dont les communautĂ©s de recherche ont produit la plupart des Ă©tudes sur les effets non thermiques des RF au cours des dernières annĂ©es ».
La prĂ©dominance des membres de la Commission internationale sur les rayonnements non ionisants (ICNIRP) nous rappelle que cette organisation a toujours refusĂ© d’accepter de nouvelles preuves des risques potentiels pour la santĂ© des effets non thermiques du rayonnement de radiofrĂ©quence , de faible intensitĂ©, malgrĂ© les rĂ©centes avancĂ©es scientifiques dans les connaissances sur le sujet.
L’ICNIRP non seulement ne constitue pas une garantie de la transparence ou l’indĂ©pendance, mais les conflits d’intĂ©rĂŞts en son sein sont bien connus et dĂ©noncĂ©s publiquement. Le fait que les membres de l’ICNIRP soient porteurs de divers conflits d’intĂ©rĂŞts, quant Ă leur relation avec des entreprises concernĂ©es par un type de dĂ©veloppement des tĂ©lĂ©communications et des nouvelles technologies, met en pĂ©ril l’impartialitĂ© qui doit rĂ©gir la rĂ©glementation des limites de rayonnements non ionisants sur les personnes. Bien que la participation et collaboration de l’industrie est essentiel Ă ce processus, cette orientation devrait ĂŞtre Ă©vitĂ©e dans les procĂ©dures ou les conclusions. (Voir Annexe 2, le rapport Ă©laborĂ© par AVAATE en Juin 2015 sur les conflits d’intĂ©rĂŞts dans l’ICNIRP).
L’appel scientifique international sur les champs Ă©lectromagnĂ©tiques, signĂ© par plus de 220 scientifiques de 41 pays qui ont publiĂ© des articles, revus par des pairs, sur les rayonnements non ionisants, et leurs effets biologiques ou la santĂ©, demande en 2015 Ă l’OMS et Ă l’ONU de protĂ©ger la population humaine mondiale et la faune des expositions CEM : « De nombreuses publications rĂ©centes montrent que les EMF affectent tous les organismes vivants, et ce Ă des seuils bien infĂ©rieurs Ă ceux de la plupart des recommandations nationales et internationales. Ces effets comprennent un risque accru de cancer, un stress physiologique, une augmentation des radicaux libres, des dĂ©gâts gĂ©nĂ©tiques, des changements structuraux et fonctionnels du système reproducteur, des dĂ©ficiences de l’apprentissage et de la mĂ©morisation, des dĂ©sordres neurologiques, et des impacts nĂ©gatifs sur le bien-ĂŞtre gĂ©nĂ©ral des individus. Les dommages vont bien au-delĂ de l’espèce humaine : des preuves Ă©videntes, toujours plus nombreuses, montrent les effets nĂ©fastes des ondes sur TOUS les vĂ©gĂ©taux et les animaux (d’une simple cellule, Ă l’abeille et aux mammifères). Ces dĂ©couvertes justifient notre appel, notre revendication, auprès des Nations Unies, et de tous les pays membres dans le monde, afin d’encourager l’Organisation Mondiale de la SantĂ© (OMS) Ă exercer une forte pression pour qu’on dĂ©veloppe des recommandations nettement plus protectrices contre les EMF, que l’on prenne des mesures de prĂ©cautions, et que l’on informe le public des risques pour la santĂ©, particulièrement ceux encourus par les enfants et les fĹ“tus en dĂ©veloppement. En ne faisant rien, l’OMS faillit Ă son rĂ´le, se dĂ©robe Ă son devoir, qui est d’être la première, la principale agence internationale de la santĂ© publique  ». Voir Annexe 3 (appel scientifique international) et Annexe 4 (liste des organisations qui le soutiennent).
Nous soulignons la nĂ©cessitĂ© de garantir un niveau Ă©levĂ© de transparence, d’impartialitĂ© et des critères pluriels dans les Ă©valuations d’experts sur les risques des champs Ă©lectromagnĂ©tiques non ionisants (EMF) pour notre santĂ©, Ă tous les niveaux de dĂ©cision, sur la base des règlements de l’OMS (le point 4.2 du Règlement applicable aux tableaux et comitĂ©s d’experts, les points 2.6 et 4.6 du Règlement applicable aux groupes d’étude et aux groupes scientifiques, aux institutions collaboratrices et aux autres mĂ©canismes de collaboration, et les articles 44-47 et 67 du Règlement intĂ©rieur de l’AssemblĂ©e mondiale de la SantĂ©), dans le respect des points 8.5.7 et 8.5.8 de la RĂ©solution 1815 (2011) de l’AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l’Europe, sur les dangers potentiels des champs Ă©lectromagnĂ©tiques et leur effet sur l’environnement, et de la Convention d’Aarhus (1998) sur l’accès Ă l’information, Ă la participation accrue du public au processus dĂ©cisionnel et l’accès Ă la justice en matière d’environnement.
L’application de ces principes permettrait d’assurer non seulement une adhĂ©sion pluraliste du groupe principal EHC sur RF de l’OMS, mais aussi la prĂ©sentation d’interprĂ©tations scientifiques alternatives, les « points de vue » citoyens et la prĂ©sence de groupes impliquĂ©s sur ce sujet.
adressée à :
Dr E. van Deventer, Team Leader Radiation Programme, Department of Public Health, Environmental and Social Determinants of Health, WHO. Email : vandeventere@who.int
Dr Flavia Bustreo, Assistant Director General, Family, Women’s and Children’s Health, WHO. Email : bustreof@who.int
Dr Maria Neira, WHO Director, Department of Public Health, Environmental and Social Determinants of Health. Email : neiram@who.int
International EMF Project. WHO. Email : emfproject@who.int
Dr Zsuzsanna Jakab, WHO Regional Director for Europe. Email :postmaster@euro.who.int
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