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L’occupation "Ă hauts riques" du pylone d’Arthez de BĂ©arn
Pour se faire entendre, un habitant d ’Arthez de BĂ©arn, adhĂ©rent Ă Priartem, n’a pas eu d’autre solution spectaculaire que d’escalader et de s’installer pendant 4 jours dans le pylĂ´ne...
Dans les années 80, France Télécom, voisin de sa parcelle a édifié àune vingtaine de mètres de sa maison, devant ses fenêtres, un mât d’antenne métallique de 30 mètres.
Aujourd’ui c’est SFR qui projette de rajouter trois antennes GSM sur ce mât....

Presse du 5 mars 2009 : Arthez-de-BĂ©arn. Antennes relais : la Sentinelle veille. ; Sud Ouest.com

Jean Marc Aubry nous fait le récit de son aventure...

Récit de l’occupation du mât

- Mercredi 25 novembre 2008 Une équipe de la société Graniou, sous traitant de SFR, est arrivée dans l’après-midi pour commencer les travaux sur le pylône France Télécom jouxtant ma propriété. En discutant avec les ouvriers j’ai appris qu’ils devaient travailler encore le lendemain. J’ai compris que SFR avait adopté la méthode de travail en pointillé, de manière àdémobiliser d’éventuels manifestants. C’est àce moment précis que j’ai décidé d’occuper le pylône. Ayant prévenu seulement mes amis et quelques voisins la veille au soir pour ne pas ébruiter l’affaire, le mercredi matin à7h30, j’ai escaladé seul le pylone et installé un bivouac sur le niveau intermédiaire àenviron 16m du sol, puis j’ai communiqué par talkie avec un ami qui était plus particulièrement chargé de prévenir les médias.

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Du haut du pylĂ´ne

Je me suis amarré aux structures métalliques avec une grosse chaîne et deux cadenas.

Les forces de l’ordre sont intervenues (gendarmes et Peloton Gendarmerie Haute Montagne) bloquant les issues et barrant la route d’accès dans le but d’empêcher l’arrivée de nouveaux manifestants. A noter que la gendarmerie se situe tout près, à50m du pylône voisin de ma maison. Ce sont mes premiers voisins.

J’ai annoncé que j’occupai fermement et pacifiquement le pylône et que je ne descendrai qu’après avoir été écouté et entendu. Ils m’ont demandé de quitter les lieux, devant mon refus, le PGHM m’a demandé de me sécuriser, ce que j’ai fait étant donné que j’avais avec moi un harnais de montagne, cordes et mousquetons.

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Lettre au préfet

Le maire de la commune M. Ph Garcia est arrivĂ© sur les lieux, je lui ai fait remettre une lettre par mon Ă©pouse destinĂ©e Ă monsieur le prĂ©fet

Ensuite le responsable Environnement sud-ouest de SFR M. Ph Cometti a contactĂ© mon Ă©pouse, dĂ©couvrant le problème et s’engageait Ă me rencontrer autour d’une table et pas au pied du pylĂ´ne.

Contact Ă©tabli avec le cabinet du prĂ©fet, le sous-prĂ©fet, directeur de cabinet du prĂ©fet M Yann Gourio s’est dĂ©placĂ© vers 17h sur les lieux. Après discussion, au pied du pylĂ´ne, il a fait les propositions suivantes :
- 1) Que SFR suspende ses travaux sur le pylone F. TĂ©lĂ©com.
- 2) Que le maire Ph. Garcia prenne un arrĂŞtĂ© municipal, limitant l’implantation des antennes.
- 3) Que des nĂ©gociations (table ronde) soient mises en place au plus tĂ´t pour discuter de l’implantation des antennes en gĂ©nĂ©ral dans le village.
- 4) Que le ministère de l’écologie soit saisi de l’affaire au plus tĂ´t ?

Malgré cette avancée, j’ai décidé de continuer l’occupation du pylône n’ayant pas de certitudes concernant l’abandon de nouvelles installations d’antennes, car on parle de suspension du chantier et surtout je n’ai pas eu de document écrit. Mes amis renforcent le siège du pylone en installant des tours de garde de jour comme de nuit devant un feu.

Jeudi 27 novembre 2008 Vers les 9h le maire se présente avec un courrier accompagné d’un gendarme de la brigade de recherche et dépose le courrier de la préfecture dans le seau situé au pied du pylône (seau qui me permet de monter les vivres). Parallèlement un gendarme, en civil, m’informe qu’il monte me voir et tente d’escalader le pylône malgré mon désaccord. Sur mes recommandations , il restera àquelques mètres au-dessous de moi. C’est un négociateur de gendarmerie envoyé par la préfecture. Nous avons pu entamer la discussion, visiblement les informations qu’il détenait étaient erronées. Après des heures de discussion, l’après midi, ce dernier àpris contact avec le cabinet du préfet par l’intermédiaire de son colonel (chef de groupement), après plusieurs coups de téléphone, ils se sont engagés àce que les travaux du pylône F. Télécom soient arrêtés et qu’une table ronde de concertation soit mise en place le plus tôt possible. Table ronde àlaquelle je participerai, afin que des études puissent être entreprises pour déplacer les antennes situées sur le château d’eau, situé à100 mètres de mon domicile.

J’ai exigé d’avoir ces engagements par écrits. Le gendarme n’ayant pas pu répondre àma demande, j’ai décidé de continuer l’occupation du pylône.

Parallèlement le responsable SFR est arrivé àmon domicile en demandant que je descende du mât pour engager le dialogue, ce que j’ai évidemment refusé, mais que je serai remplacé par un ami. La réunion s’est finalement tenue àmon domicile avec mon épouse et deux amis pour l’épauler.

M Cometti leur a fait un cours sur les implantations d’antenne et leur non-nocivité, reconnaissant celle des téléphones portables, indiquant au passage que leur projet était gelé (sic), qu’ils feraient une étude d’implantation sur d’autres endroits possibles de la commune mais ne pouvait pas promettre l’abandon du projet d’installer ces antennes sur ce pylône.

Ayant eu ces informations j’ai décidé de passer une nouvelle nuit sur le pylône.

Vendredi 27 novembre 2008 Rotation permanente (24h/24h) d’amis, voisins et autres personnes de villes voisines, venues m’encourager. Ils signent la pétition et organisent le collectif de soutien. Je communique en permanence par talkie et seulement par talkie avec les proches amis qui me tiennent de porte-parole et apportent leur aide.

Courriels de soutien de différentes associations, nous proposant de l’aide ou des conseils.

Beaucoup d’appels téléphoniques également de personnes nous encourageant àcontinuer l’action.

Ce jour lĂ pas de visite, nous Ă©tions dans une impasse, j’ai dĂ©cidĂ© de solliciter le dĂ©putĂ© de la circonscription M. D. Habib (il connaissait le dossier) afin de jouer un rĂ´le de mĂ©diation.

Il donna son accord pour le lendemain 15h avec le maire d’Arthez puisque cette situation n’était pas sur sa commune, et que cela se fasse au pied du pylône.

Nouvelle nuit dans le pylône, nuit pluvieuse, pas possible de s’abriter dans un mât.

Samedi 29 novembre 2008 Nous avons prĂ©parĂ© la visite du DĂ©putĂ© et du maire du village, et avons mis au point la stratĂ©gie suivante : prĂ©venir un maximum d’amis, de journalistes.

Ensuite à15 h je descendrai du pylone, mais un homme me remplacerai au cas où les négociations échoueraient, je pourrai ainsi remonter dans le pylône.

- 14h30 arrivĂ©e des manifestants : 70 personnes environ.
- 15h arrivĂ©e des officiels Ă pied, nous nous rĂ©unissons dans la vĂ©randa de ma maison. Nous avons ainsi une magnifique vue simultanĂ©e sur les antennes du château d’eau et du pylone.

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Doléances

J’ai refait un historique de la situation, et présenté mes doléances sur un document en quatre points.

Après avoir tĂ©lĂ©phonĂ© Ă la prĂ©fecture M. le dĂ©putĂ© est revenu en disant que « j’avais dors et dĂ©jĂ gagnĂ©  ». Pour certains points, ils ne pouvaient pas l’écrire sans se mettre hors la loi, par exemple le mot « abandon  » du projet de nouvelles antennes sur le pylĂ´ne F.T.

Les élus se sont engagés solennellement et ont signé la remise du document. A l’extérieur nous avons pu nous entretenir avec les journalistes devant les manifestants et avons fait part des conclusions.

L’occupation pacifique du pylone était terminée.

Mots-clés associés à cet article : Manifestation
 
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