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Elections cantonales : lettre aux candidats
par Presse

Priartem propose une lettre-type que vous pouvez adresser Ă tous les candidats de votre canton.

Faites-nous remonter les réponses que nous rendrons publiques sur notre site.


Lettre- type aux candidats aux élections cantonales


Madame, Monsieur,

Vous avez décidé de vous présenter aux élections cantonales de votre canton. L’une des principales attributions du conseil général auquel vous aspirez de participer concerne la responsabilité des collèges. C’est àce titre que nous vous écrivons aujourd’hui.

Un certain nombre de conseils gĂ©nĂ©raux ont dĂ©cidĂ© d’équiper tous les collèges de leur dĂ©partement de WiFi, d’autres peuvent ĂŞtre tentĂ©s au nom de la lutte contre ce qu’il est convenu d’appeler « la fracture numĂ©rique  », laquelle s’apparente souvent Ă une fracture sociale, d’en faire autant. Nous vous demandons de vous positionner clairement par rapport Ă ce choix qui omet quelques principes essentiels au sein desquels nous mettrons le principe de prĂ©caution.

Le WiFi utilise une de ces fréquences, rares dans notre environnement électromagnétique naturel, reconnues comme radiofréquences. Comme les autres applications de la téléphonie sans fil, cette application a été commercialisée sans la moindre étude d’impact sanitaire. Pourtant les signaux d’alerte scientifique se multiplient et rejoignent les plaintes de plus en plus nombreuses des personnes exposées.

Parmi les signaux scientifiques, nous citerons notamment les résultats de la première étude, réalisée en 2005, sur les effets des ondes de 2400 MHz (fréquence utilisée par le WiFi) sur nos cellules par une équipe de l’Université de Chicago (effets sur l’expression de très nombreux gènes).

Mais plus généralement, l’accumulation des connaissances scientifiques sur les effets des radiofréquences alimente de plus en plus la thèse selon laquelle l’exposition massive et précoce àcelles-ci pose un grave problème de santé publique. C’est ce qui a conduit l’AFSSET – Agence Française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail – àrecommander, dans un avis rendu public le 15 octobre 2009, de chercher àréduire les expositions. La décision d’équiper du WiFi les établissements scolaires ne va évidemment pas dans ce sens puisqu’elle contribue àaccroître les sources et les moments d’exposition.

Dans son avis, l’Agence s’appuyait sur un socle d’études indĂ©niables montrant des effets sur nos organismes. Parmi ceux-ci, la lecture du rapport d’expertise publiĂ© par l’Agence Ă la mĂŞme date, fait apparaĂ®tre l’existence d’un corpus scientifique de plus en plus volumineux (plus de la moitiĂ© des 43 articles scientifiques analysĂ©s par le groupe d’experts) attestant d’effets gĂ©notoxiques. Et ce n’est pas l’évacuation, sous des prĂ©textes fallacieux, de tous les rĂ©sultats qui gĂŞnent, tentĂ©e par des « experts  », fervents militants de la thèse du dĂ©ni de risque, qui peut nous rassurer.

Notre association se bat depuis sa crĂ©ation pour que soit renforcĂ© l’effort de recherches car, face Ă un risque Ă©mergent, la science d’aujourd’hui ne sait pas tout. On se situe, en effet, dans cette phase, plus ou moins longue, plus ou moins contrariĂ©e par l’existence d’intĂ©rĂŞts Ă©conomiques et financiers colossaux, oĂą se construisent les certitudes ; cette phase oĂą tous les signaux, mĂŞme minoritaires, doivent ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme des alertes et justifier l’application du principe de prĂ©caution.

Dans le cas qui vous intĂ©resse l’application de ce principe est d’autant plus importante que la population concernĂ©e est celle des enfants et que, s’il existe un domaine consensuel dans ce dossier, c’est bien celui qui concerne la sensibilitĂ© toute particulière des enfants. Nous vous rappelons, en effet, que, très raisonnablement eu Ă©gard aux donnĂ©es de notre « construction  » physiologique, l’OMS dĂ©finit l’enfance comme allant jusqu’à14 ans, ce qui inclut la population des collĂ©giens.

Nous vous mettons donc en garde contre les effets de certains choix qui pourraient, a priori, paraître séduisants parce qu’allant dans le sens du progrès. Nous vous rappelons qu’il existe des solutions alternatives filaires tout aussi efficaces et moins problématiques pour la santé.

Nous vous engageons Ă vous battre avec nous afin que les Ă©tablissements scolaires deviennent non pas des modèles de dĂ©veloppement de joujoux technologiques mais des « lieux blancs  » - au sens des « zones blanches  » - oĂą se trouvent appliquĂ©es les recommandations de l’AFSSET visant Ă rĂ©duire au maximum l’exposition des enfants. L’interdiction de l’usage des portables au sein des Ă©tablissements scolaires et la suppression du WiFi seraient des signaux forts en ce sens. Elles pourraient d’ailleurs devenir un objet pĂ©dagogique et favoriser une prise de conscience des collĂ©giens sur les dangers du portable et en favoriser un usage plus raisonnĂ©.

Dans le mĂŞme sens, nous vous invitons Ă Ĺ“uvrer au sein des conseils gĂ©nĂ©raux afin qu’il n’y ait aucune installation d’antennes sur les collèges de votre dĂ©partement. D’une part, l’  »effet parapluie  », dont parlent tant les opĂ©rateurs, ne protège pas totalement ce qui se trouve situĂ© juste au pied des antennes. D’autre part, il est bien rare que les collèges soit composĂ© exclusivement d’un bâtiment. On trouve, au moins, tout autour, des salles de rĂ©crĂ©ation, des installations sportives …. Qui, elles, se trouvent donc directement exposĂ©es.

Plus généralement, il est un autre choix qui permet d’aller dans le sens des recommandations de l’AFSSET de viser àla réduction des expositions, c’est celui qui consiste àprivilégier l’équipement câblé pour l’internet àtrès haut débit dans votre département, au détriment de l’installation WIMAX. De nombreux départements ont d’ailleurs très raisonnablement opté pour la version câblée d’autant que le WIMAX s’avère incapable d’assurer la transmission des données, images, vidéos… en très haut débit.

Nous sommes donc dans l’attente d’une rĂ©ponse de votre part confirmant votre engagement en faveur des points suivants :

- pas de WiFi dans les collèges (seuls Ă©tablissements scolaires Ă relever de la compĂ©tence des conseils gĂ©nĂ©raux) ;
- pas d’antennes-relais sur les collèges ;
- interdiction de l’usage du portable dans les collèges (application de la loi Grenelle 2) ;
- dĂ©veloppement, en partenariat avec des associations compĂ©tentes, d’actions pĂ©dagogiques ou parapĂ©dagogiques Ă destination des collĂ©giens sur les risques liĂ©s au portable et Ă l’ensemble des technologies sans fil.
- PrivilĂ©gier les systèmes câblĂ©s pour assurer l’accès Ă©quitable au très haut dĂ©bit.

Dans cette attente, recevez nos sincères salutations

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Mots-clés associés à cet article : Principe de prĂ©caution
 
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