Faute de refus par la mairie avant lundi 2 juin de ces deux demandes d’Orange, l’autorisation sera accordĂ©e et les travaux pourront commencer Ă tout moment.
Dans le cas de la gare de Rimard, le dossier d’autorisation de travaux n’a Ă©tĂ© accessible aux citoyens que plus de deux semaines après leur première demande, y compris Ă©crite. Le dossier est enfin apparu alors qu’un membre de l’association Ă©tait venu rĂ©itĂ©rer pour la cinquième fois la demande, mais cette fois accompagnĂ© d’un huissier. C’est Ă cette occasion que l’on s’est aperçu de l’existence des deux autres projets, jeudi 29 vers 14h. CIARTĂ©ME obtenu des copies des dossiers le 30 mai et a dĂ©couvert alors la date limite du 2 juin.
L’examen de ces dossiers est fort instructif. A Rimard, ce ne sont pas seulement 3 antennes Orange qui ont Ă©tĂ© acceptĂ©es, mais dĂ©jĂ et par avance deux antennes et un local technique d’un "autre opĂ©rateur", non prĂ©cisĂ©. Toujours Ă quelques mètres des fenĂŞtres des riverains. Place Bonvin, non loin de l’Ă©cole Henri Wallon, ce sont des antennes camouflĂ©es en cheminĂ©es qu’il est prĂ©vu d’installer discrètement au dessus de la tĂŞte des locataires d’un immeuble de trois Ă©tages. Quant au 2, rue Molière, la plan montre bien qu’il accueille dĂ©jĂ 11 autres Ă©metteurs. Pas trace dans le dossier d’une consulation de la DDASS de l’Allier, alors que l’Ă©cole maternelle Paul Fort et l’Ă©cole primaire Notre-Dame se trouvent Ă moins de 100 m du site.
Lors du rendez-vous en mairie du 29 mai oĂą M. Momcilovic s’est fait remplacer par M. LĂ©goutière, cette nouvelle Ă©chĂ©ance du 2 juin a, une fois de plus, Ă©tĂ© passĂ©e sous silence. Les engagements de concertation prĂ©alable se retrouvent violĂ©s non pas une, mais quatre fois en quelques semaines, si l’on ajoute le cas des antennes UMTS sur la Poste au pied du vieux château, posĂ©es sans mĂŞme un affichage sur les lieux.
Concernant le site de la gare de Rimard, de nombreuses questions des habitants ont trouvé des interlocuteurs sans réponse : ainsi , qui assume les responsabilités face au fait que les opérateurs ne sont pas assurés quant aux risques liés aux ondes émises ? Comment accepter la prise en otage des personnes qui souhaiteraient éviter le voisinage des antennes-relais, mais se retrouveraient bloquées sur place par la dévalorisation de leurs propriétés du fait de ce voisinage inesthétique et potentiellement dangereux ?
La conception de la concertation qui a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e aux riverains de Rimard le 29 mai est Ă l’opposĂ© de leurs demandes : le directeur des services a affirmĂ© ĂŞtre en nĂ©gociation avec l’opĂ©rateur sur les modalitĂ©s de la concertation avec les riverains. Pour ceux-ci et pour CIARTĂ©ME, il est anormal que la mairie choisisse les opĂ©rateurs comme destinataires privilĂ©giĂ©s des informations en au dĂ©triment des particuliers et associations. Nous demandons la dĂ©marche exactement inverse, car le rĂ´le de nos reprĂ©sentants serait plutĂ´t de discuter avec les citoyens les modalitĂ©s de ce qui peut ĂŞtre autorisĂ© ou non aux opĂ©rateurs. Mais selon M. LĂ©goutière, le rĂ´le des Ă©lus n’est pas de relayer le point de vue des habitants mais d’ĂŞtre observateurs-mĂ©diateurs neutres entre les industriels et les particuliers.
Ainsi la demande d’annuler ou de suspendre l’autorisation de travaux accordĂ©e, afin d’organiser sereinement la concertation promise, a Ă©tĂ© repoussĂ©e. En guise de concertation, la mairie n’accepte que de mettre face Ă face riverains et opĂ©rateurs vers la mi-juin, alors que le dĂ©lai de deux mois qui est leur est imparti pour pouvoir agir en justice sera presque terminĂ©. L’idĂ©e d’une "concertation" a posteriori et juste avant travaux contredit les engagements de concertation prĂ©alable et de crĂ©ation d’une commission de suivi en amont de tous les projets d’antennes, signĂ©s par le maire. La seule concession qui a Ă©tĂ© faite a Ă©tĂ© d’inviter aussi la SNCF en tant que bailleur et de refuser les prĂ©sentations powerpoint "clĂ©s en main" des opĂ©rateurs.
AtterrĂ©s par le non respect des engagements et le peu de considĂ©ration envers leur demande de transparence et de respect du cadre de vie, après deux entrevues dĂ©cevantes avec des adjoints, les riverains et CIARTĂ©ME demandent ici publiquement Ă rencontrer personnellement M. le maire de Montluçon pour qu’il fasse preuve d’une volontĂ© politique forte d’appliquer le principe de prĂ©caution, et rompe avec ce mode de traitement du dossier de l’implantation des antennes-relais de tĂ©lĂ©phonie mobile sur la ville, qui n’a su gĂ©nĂ©rer jusqu’ici que mĂ©contentement et dĂ©fiance.
Les personnes intéressées peuvent envoyer un message à ciarteme
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