Le déroulement de cette opération de communication, le 27 juin, est hélas révélateur du mode de gestion du dossier des antennes-relais de téléphonie mobile sous la responsabilité de M. Momcilovic, adjoint chargé de la sécurité :
Etant donnĂ© le statut ambigu de cette rĂ©union d’information alors qu’il y avait eu engagement de concertation, et que l’autorisation Ă©tait dĂ©jĂ accordĂ©e Ă Orange qui prĂ©voyait de dĂ©marrer les travaux après cette rencontre, il avait Ă©tĂ© convenu des règles d’organisation strictes pour en assurer le bon dĂ©roulement : pas de diaporamas empĂŞchant le dĂ©bat contradictoire, un temps de parole Ă©gal pour tous les participants afin de pouvoir argumenter et contre-argumenter.
Seuls quelques riverains vivant Ă proximitĂ© directe du site ont Ă©tĂ© invitĂ©s, trois jours avant . A notre arrivĂ©e, nous avons la surprise de constater que la mairie, loin d’ĂŞtre neutre, avait envisagĂ© d’inviter un scientifique membre du conseil scientifique de Bouygues tĂ©lĂ©com, et qu’un diaporama d’une demi heure est prĂ©vu. Le reprĂ©sentant national chargĂ© de la santĂ© chez Orange ne se sent-il pas capable d’assumer un dĂ©bat avec une petite association sans le secours de ses diapositives ? Il faut dire que curieusement, personne parmi la dĂ©lĂ©gation d’Orange ne se rappelait l’existence du projet de trois antennes square Bonvin, acceptĂ© le 2 juin ( nous nous demandons d’ailleurs combien d’autres dossiers attendent encore et quand ils seront rendus publics).
Pour pouvoir simplement prendre la parole et tenter d’apporter nos arguments, comme l’existence d’Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques publiĂ©es dĂ©montrant des troubles chez des riverains d’antennes-relais, il nous a donc fallu nous imposer : nous regrettons l’ambiance tendue qui rĂ©sulta pour le public de ce non respect de l’organisation prĂ©vue . Les riverains avaient eux aussi des choses Ă dire : l’un d’entre eux a rappelĂ© que les services de secours disposent de leurs propres rĂ©seaux de transmission pour assurer la sĂ©curitĂ© des Montluçonnais et ne dĂ©pendent pas du rĂ©seau de tĂ©lĂ©phonie mobile privĂ©e. Une autre que le site prĂ©vu est au fond d’un trou. Un troisième que les ondes se propagent dans l’espace public, qui appartient Ă tout le monde, et que "ce sont les Citoyens qui ont qualitĂ© d’apprĂ©cier la situation " face aux risques potentiels sur leur santĂ©.
Le plus important cependant est qu’il en ressort une certitude : il existe un doute raisonnable quant aux risques liĂ©s Ă la tĂ©lĂ©phonie mobile, au dĂ©veloppement irraisonnĂ© des antennes et notamment dans notre ville. Or les mesures prises pour Ă©valuer l’exposition des riverains de la ville permettent d’affirmer selon M. Momcilovic, que le seuil de 0,7 V/mètre est un maximum observĂ©.
Sur cela, M. le Maire demande à l’opérateur de s’engager par convention, charte, à ce que ce seuil constaté à maxima constitue à l’avenir le seuil d’exposition maximal pour toute nouvelle implantation. Nous lui proposons de contractualiser ces données avec les opérateurs, ce qu’il accepte. Nous nous félicitons de cette position, d’autant qu’elle confirme un engagement écrit (courrier du 28 décembre 2007), de M. Daniel Dugléry candidat aux élections municipales de 2008.
De mĂŞme, nous prenons acte de la volontĂ© de M. le Maire, de travailler plus Ă©troitement avec CIARTèME sur la problĂ©matique de la tĂ©lĂ©phonie mobile (implantation et prĂ©vention). Un engagement public Ă nous recevoir personnellement a Ă©tĂ© pris. Nous invitons M. le Maire Ă prendre en charge lui-mĂŞme le dossier. Nous souhaitons que comme il s’y est engagĂ© publiquement, il puisse nous recevoir le plus rapidement possible pour faire Ă©voluer au plus vite les dossiers en cours dans l’intĂ©rĂŞt de ceux qui chaque jour souffrent de la situation actuelle. En effet, la sociĂ©tĂ© Orange peut dès lors, implanter ses antennes comme elle a convenu avec la mairie de pouvoir le faire dès lors que cette rĂ©union aurait eu lieu. Pour les riverains, l’Ă©pĂ©e de Damoclès est toujours lĂ , la course contre la montre continue.
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