Communiqué du 19 mars 2018
L’exposition chronique Ă faible dose aux rayonnements de la tĂ©lĂ©phonie mobile endommage l’ADN des riverains d’antennes-relais
PubliĂ©e dans une revue scientifique Ă comitĂ© de lecture, une Ă©tude novatrice menĂ©e par une Ă©quipe de chercheurs indiens vient conforter la thèse de l’existence d’effets de l’exposition chronique aux radiofrĂ©quences Ă faible dose.
Les chercheurs ont comparĂ© un groupe de personnes exposĂ©es Ă des antennes de tĂ©lĂ©phonie mobile Ă un groupe non exposĂ©, selon un protocole permettant de minimiser les biais et les facteurs confondants. A partir de prĂ©lèvements sanguins, ils ont cherchĂ© Ă connaĂ®tre l’effet de l’exposition sur le stress oxydatif, ses consĂ©quences mĂ©taboliques et les dommages induits sur l’ADN. Pour ce faire, ils ont utilisĂ© cinq marqueurs biologiques permettant de recouper l’analyse des rĂ©sultats.
L’exposition moyenne du groupe exposĂ© s’élève Ă 1,37 V/m et les expositions les plus Ă©levĂ©es ne dĂ©passent pas 1,7 V/m, soit des expositions rencontrĂ©es chez nombre de riverains d’antennes en France. MalgrĂ© ces niveaux très faibles en comparaison des valeurs-limites d’exposition rĂ©glementaires, les rĂ©sultats sont Ă©difiants et nous interpellent Ă plus d’un titre :
La proximité de l’antenne, le nombre d’années d’exposition à l’antenne et le niveau d’exposition
(particulièrement >4 mW/m2 soit 1,23V/m) ont un effet statistiquement significatif sur les 5
marqueurs.
On note Ă©galement un cumul d’effet de l’usage Ă long terme (plus de 5 ans) et rĂ©gulier (au-delĂ de
3 heures par jour) du portable lorsqu’il est associé à l’exposition chronique aux rayonnements des
antennes sur le marqueur de génotoxicité.
Les auteurs proposent, pour expliquer ces rĂ©sultats, un mĂ©canisme d’action des radiofrĂ©quences basĂ© sur la production de radicaux libres dĂ©lĂ©tères pour les cellules et l’ADN et ils concluent : La prĂ©sente Ă©tude montre que vivre près d’une station de base ou utiliser rĂ©gulièrement un tĂ©lĂ©phone mobile endommage l’ADN et peut avoir, Ă long terme, un effet sanitaire. La persistance d’ADN non rĂ©parĂ©s entraĂ®ne une instabilitĂ© gĂ©nomique qui peut Ă©voluer vers des maladies incluant l’induction de cancer.
Pour Janine Le Calvez, vice-prĂ©sidente de PRIARTEM : « Avec de tels rĂ©sultats, il va ĂŞtre difficile de dire que les normes nous protègent et que les riverains d’antennes se plaignant de troubles ne souffrent, en rĂ©alitĂ©, que de la vue de ces antennes ou de la peur des ondes. La plupart des symptĂ´mes qu’ils dĂ©crivent sont tout Ă fait explicables par du stress oxydatif et des dommages Ă l’ADN. Il est de notre responsabilitĂ© de faire connaĂ®tre largement cette Ă©tude solide dont les rĂ©sultats prĂ©occupants vĂ©rifient sur le terrain ce que l’on sait dĂ©jĂ sur la gĂ©notoxicitĂ© des radiofrĂ©quences et leur impact sur le stress oxydatif » .
Sophie Pelletier, prĂ©sidente de PRIARTEM ajoute : « A l’heure oĂą l’État entend accĂ©lĂ©rer le dĂ©veloppement de toutes ces technologies, continuer sans rĂ©elle contrainte ni environnementale ni sanitaire, relève aujourd’hui de l’irresponsabilitĂ©. .
PJ :
Note technique sur l’Ă©tude
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