Objet : Prise en compte de l’Ă©lectrohypersensibilitĂ© par les pouvoirs publics dans le contexte du Covid- 19.
Courrier de POEM26 et SantĂ© sans ondes au PrĂ©sident de la RĂ©publique soutenu par Association Zones Blanches, Robin des Toits, Priartem, CĹ“ur d’EHS, Association Zone Blanche « vallĂ©e del’Artillac », SOS MCS, Family ondes, DĂ©branche, Ly’ondes
Avec le soutien de neuf associations qui représentent la voix de milliers personnes.
Monsieur le Président,
Suite au courrier de votre chef de cabinet du 15 janvier 2020, alors que le confinement des Français a été proclamé depuis mi mars, il nous parait important que soit prise en compte la problématique des ondes électromagnétiques artificielles.
En effet, en raison de ce confinement, les niveaux de champs Ă©lectromagnĂ©tiques ou CEM prĂ©sents dans les habitations a notablement augmentĂ©, du fait des connexions sans fil (tĂ©lĂ©phones portables, Wi-Fi) gĂ©nĂ©rĂ©es par le tĂ©lĂ©travail, le travail scolaire Ă distance, etc. Les Français y sont soumis 24h/24 puisqu’ils ne peuvent sortir de leur logement.
De par la multiplicitĂ© des sources d’émission (Wi-Fi, tĂ©lĂ©phones portables, DECT, tablettes, etc.) l’utilisateur se retrouve exposĂ© Ă faible distance aux principales pollutions Ă©lectromagnĂ©tiques de son logement, et ce, en toute ignorance de sa situation. Et les mĂ©dias prĂ©conisent le recours au Wi-Fi pour dĂ©lester la 4G alors qu’il faudrait recommander l’internet filaire (par câble Ethernet).
Le nombre d’Ă©lectrohypersensibles risque par consĂ©quent d’avoir augmentĂ© Ă la fin de cet Ă©pisode, du fait de la non-information de la population.
Nous recevons, en tant qu’association et collectif, des appels au secours de personnes EHS (Electro Hyper Sensibles). La situation actuelle aggrave encore leur Ă©tat, car elles sont plus exposĂ©es, malgrĂ© elles, aux pollutions de leurs voisins, dans leur habitation et ne peuvent s’en extraire du fait du confinement.
Pourtant, dans votre courrier, il est Ă©crit : « Pour limiter cette exposition, notamment des personnes les plus vulnĂ©rables, l’agence a formulĂ© des recommandations pour que les utilisateurs intensifs de tĂ©lĂ©phonie mobile recourent au kit mains-libres et de façon plus gĂ©nĂ©rale, pour tous les utilisateurs, qu’ils privilĂ©gient l’acquisition de tĂ©lĂ©phones affichant les DAS les plus faibles. L’agence recommande Ă©galement de rĂ©duire l’exposition des enfants en incitant Ă un usage modĂ©rĂ© du tĂ©lĂ©phone mobile. »
Ces consignes de réduction de la pollution électromagnétique auxquelles il faut ajouter la question du Wi-Fi ne devraient-elles pas être clairement ajoutées aux recommandations et mesures sanitaires face au Covid-19 diffusées par les médias, en suggérant de privilégier les connexions filaires, les livres et supports papier ?
Nous souhaitons vous alerter sur le fait que de nombreuses Ă©tudes scientifiques ont dĂ©montrĂ© qu’une exposition intensive Ă des champs Ă©lectromagnĂ©tiques affaiblissait le système immunitaire. Cette baisse de l’immunitĂ© pourrait faciliter la propagation du Covid-19.
Nous attirons votre attention sur la situation sanitaire des patients qui sont en rĂ©animation. Ils sont, ainsi que le personnel soignant, soumis aux rayonnements d’appareils fonctionnant en Wi-Fi en permanence, de DECT et de nombreux portables en veille, donc Ă©metteurs. Ce matĂ©riel irradie les organismes et les affaiblit, notamment chez les personnes immunodĂ©primĂ©es, et accentue la fatigue des soignants.
Dans ce mĂŞme courrier de janvier 2020, votre chef de cabinet nous a Ă©crit : « A cet Ă©gard, elle [I’ANSES] recommande une pise en charge adaptĂ©e des personnes concernĂ©es, par le dĂ©veloppement de la formation des professionnels de santĂ© sur cette problĂ©matique, la formation des acteurs sociaux Ă l’accueil et Ă l’Ă©coute des personnes se disant Ă©lectrosensibles, ainsi que la prise en compte, dans leurs pratiques, de leurs questions et de leurs attentes. Elle prĂ©conise de favoriser la coordination entre les acteurs impliquĂ©s dans leur prise en charge.  »
Quelques hĂ´pitaux, encore trop rares, entendent la problĂ©matique de l’exposition aux ondes et acceptent d’opĂ©rer ou de traiter des personnes EHS avec des prĂ©cautions minimisant leur exposition aux ondes Ă©lectromagnĂ©tiques.
Enfin, nous sommes très inquiets des consĂ©quences immĂ©diates et secondaires des dispositions de l’ordonnance n° 2020-320 du 25 mars 2020 relatives Ă l’adaptation des dĂ©lais et des procĂ©dures applicables Ă l’implantation ou la modification d’une installation de communications Ă©lectroniques afin d’assurer le fonctionnement des services et des rĂ©seaux de communications Ă©lectroniques, prise en application de la loi d’urgence n° 2020-290 du 23 mars 2020 pour faire face Ă l’Ă©pidĂ©mie de Covid-19.
En effet, ses deux premiers articles permettent de pĂ©renniser après la fin de la crise sanitaire, la modification d’installations existantes, ce qui dans les faits constitue une dĂ©rĂ©gulation de la pose et modification d’antennes sur des supports existants opĂ©rĂ©s en pĂ©riode de crise sanitaire.
Vous remerciant par avance, nous vous demandons de considĂ©rer notre courrier pour prendre des mesures d’urgence sanitaire complĂ©mentaires afin de rĂ©duire la pollution Ă©lectromagnĂ©tique dans tous nos lieux de vie.
Nous vous prions de croire, Monsieur le PrĂ©sident, en l’assurance de nos respectueuses salutations.
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