Suite à leur entrevue avec les cabinets de Madame Hidalgo et de Monsieur Bargeton, adjoint aux finances et nouveau Président de la CCTM – commission de concertation de la téléphonie mobile – les associations ont décidé hier matin, 15 juillet, de se rendre à la réunion convoquée l’après-midi. Elles souhaitaient rappeler leur position sur la charte parisienne d’une part, sur le processus dit de concertation d’autre part.
Elles voulaient également montrer qu’elles n’étaient pas dans le procès a priori de la mairie dont elles attendaient un geste d’ouverture permettant de sortir du blocage qui les avait incitées à boycotter, depuis un an, cette instance, transformée en simple chambre d’enregistrement.
Elles ont pu espérer avoir été entendues. Les premiers projets d’installation étudiés ont en effet donné lieu à de réels échanges qui ont pu déboucher sur des décisions soit de rejet soit de report. La fin de cet épisode d’ouverture a sonné lorsque s’est présenté un cas emblématique celui de la rue Abel, dans le 12ème arrondissement, où Orange s’est installé l’an dernier de façon sauvage, avant même la mise en place du processus de concertation prévu par la charte.
Sur ce type de cas, les associations demandent depuis longtemps des sanctions exemplaires afin que les opérateurs ne se croient pas autorisés à appliquer la concertation à la carte. Non seulement, hier l’opérateur ne s’est pas vu sanctionné mais son installation s’est trouvée avalisée. L’accord qui lui a été ainsi donné, en violation de la charte, constitue pour les associations un casus belli. Elles ont donc décidé d’un commun accord de quitter cette réunion pour marquer leur profonde désapprobation.
Elles rappellent que la Ville ne pourra pas se targuer de pratiquer la concertation si l’un des groupes d’acteurs essentiel n’y participe pas.
Elles rappellent également que, faute de dialogue, seul le rapport de force peut être entendu et encouragent les riverains mécontents à plus que jamais se mobiliser.
Elles rappellent enfin qu’elles sont toutes prêtes à reprendre le dialogue dans des conditions clarifiées qui donnent à la parole citoyenne tout son poids face au bulldozer « opérateurs ».
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