Présentation aux parties prenantes du rapport et de l’avis de l’ANSES sur l’électrohypersensibilité
Très attendu, le rapport de l’Agence sanitaire consacré à l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques sera présenté aux parties prenantes ce lundi 26 mars après-midi.
PRIARTEM / Electrosensibles de France suit ce dossier avec beaucoup d’attention depuis son initiation en 2013. L’association a été auditionnée par les experts de l’Agence en novembre 2014 et a été à l’origine de près de la moitié des contributions postées lors de la consultation publique sur le rapport pré-définitif en septembre 2016.
Pour l’association, ce sujet revêt une importance particulière puisque selon les évaluations menées à l’international, 5 à 8 % de la population montreraient des signes d’électrosensibilité à divers degrés – soit, rapporté à la population française, entre 3 et 5 millions de personnes.
L’association rappelle que la récente actualité scientifique tend à rendre la question du lien entre les troubles décrits et l’exposition aux ondes tout à fait crédible :
une récente étude épidémiologique menée en Inde montre que l’ADN des riverains d’antennes est endommagé en comparaison à des personnes non exposées. Le stress oxydatif et les dommages à l’ADN pourraient expliquer, avant même de parler des problèmes sanitaires à long terme, certains troubles - maux de tête, malaises, irritabilité, asthénie... qui caractérisent le quotidien des personnes EHS.
un consensus scientifique est désormais établi sur le fait que les radiofréquences provoquent des perturbations de l’activité électrique du cerveau y compris chez les personnes ne se déclarant pas électrosensibles ;
Certaines études de provocation, menées en double aveugle, en extrêmement basses fréquences ou en radiofréquences, ont montré des effets sur les personnes électrosensibles (ex. Köteles 2013 ; Rea 1991)
l’Université d’Amiens a montré que le rat est capable de distinguer un environnement électromagnétique, à très faible niveau. Les plus forts niveaux représentant une astreinte pour l’animal, celui-ci met en place une stratégie d’évitement. Cette stratégie est payante car elle lui permet d’éviter de fragmenter son sommeil lent.
L’association sera présente lors de la présentation de cet après-midi à l’ANSES et pourra répondre aux questions des journalistes à l’issue de la réunion aux alentours de 17h.
Le Monde
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